Mos Def - Live in Lausanne Review
Jeudi soir, le rappeur américain Mos Def s’est produit au D ! Club de Lausanne. En une heure et quart de concert, il a cassé les stéréotypes du Hip Hop pour montrer l’innovation dont le genre musical était capable. Retour sur un concert hors normes.
20h30, ouverture des portes du D! Club. La foule attendant depuis environ une heure peut enfin pénétrer là où s’annonce un concert exceptionnel. Ce soir, c’est Mos Def qui prend possession de la scène du club lausannois dans le cadre de sa tournée «The Ecstatic Tour». Le natif de Brooklyn est considéré par les connaisseurs du genre comme une des plus grandes pointures du Hip Hop. Il a marqué l’histoire du mouvement musical avec ses albums en solo «Black on both sides», «The New Danger» et, surtout, grâce à sa collaboration avec Talib Kweli sur l’album «Mos Def and Talib Kweli are Blackstar». Ce soir, c’est son nouvel album «Ecstatic», sorti l’an dernier en Suisse, que Mos Def vient présenter.
Le concert, initialement prévu aux alentours de 21h, commence après 1h30 de retard provoquant une certaine irritation du public qui fût oubliée dès l’arrivée de Mos Def sur scène. De «Twilite Speedball» à «Wahid» en passant par «The Embassy», le producteur et rappeur a joué une sélection des morceaux de son dernier album durant la première partie de son concert. La deuxième partie de sa performance fût marquée par la reprise des classiques de son répertoire, comme «Ms. Fat Booty» ou encore «Umi Says», et par les hommages; tout d’abord, au rappeur Guru qui est décédé la semaine de la venue de Mos Def à Lausanne. Puis, sur «History», le natif de Brooklyn a fait un clin d’œil à son complice du duo Blackstar, Talib Kweli. C’est d’ailleurs, à l’étonnement et au grand regret des fans, la seule touche du duo que le public lausannois aura l’occasion d’entendre ce soir là. Avant de laisser la place à ses deux DJs et de nous montrer ses talents de danseurs, Mos Def a prit possession de la batterie pour nous jouer la performance la plus marquante de son concert. Terminant son concert sur une touche de douceur, Mos Def a saisi les roses dispersées sur la scène faisant office de décors pour les distribuer à l’audience féminine de la salle au son de «Roses», duo de son dernier album accueillant la remarquable voix de Georgia Anne Muldrow.
En définitive, Mos Def a allié avec finesse les genres en mélangeant interludes soul et funk à aux morceaux de son répertoire. Parfois trop tenté de laisser ses deux DJs jouer les classiques de la musique soul samplés dans ses morceaux, en appelant le public à les fredonner avec lui, Mos Def, au final, a donné une intéressante performance se situant loin des concerts de hip hop traditionnels et donnant une autre dimension au genre, à l’image de son dernier album «The Ecstatic». Les assidus auront été déçus par la performance qu’ils pourraient qualifier d’anticonventionnel alors que d’autres auront apprécié l’envie de sortir des sentiers battus de Mos Def.
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