Close your eyes, and dream
Rares sont les artistes qui réussissent dès les premières notes d'un album à vous transporter dans un autre monde, à vous plonger dans un univers parsemé de bien-être. Souvent les premières chansons d'un album n'ont pour seul atout celui de réussir à passer un message flou et incohérent vis-à-vis du reste des morceaux, en d'autre terme à donner à l'auditeur le sentiment d'être perdu dans une pièce pleine de notes sans pourtant réussir à toutes les apprécier à leur juste valeur. On pourrait comprendre par là l'envie de créer un nouveau genre de melting-pot musical où toutes les pensés des musiciens s'entremêlent pour former un grand festival haut en couleur et illustrateur d'un champs lexical d'accords venu d'autres cieux.
Pourtant, certains musiciens sont dotés de ce don si précieux qu'on ne saurait nommer qui a pour beauté de vous faire voyager dans une plaine remplie d'étoiles et de nuages formant une ambiance délicieusement relaxante et soulageante.
Certains détracteurs vous diront que la belle pianiste n'est capable que de recycler de vieille idées, mais ce qu'ils omettront de souligner c'est que ce genre si doux, si relaxant et si captivant est l'âme même de Norah. Lui demander et surtout s'attendre à ce qu'elle prenne un virage musical totalement à l'opposé de celui sur lequel elle se trouve serait impossible. La communauté s'attend toujours à ce que la musique change. On veut y introduire des sons électroniques ou rocailleux à n'en plus finir tout simplement pour suivre la mode [Le bon vieux R&B est mort à cause de ce phénomène]. Je pense que ce comportement finira par tuer notre musique, la belle, la douce, celle qui nous fait rêver. Laissons donc l'électro à nos bons vieux DJ, eux savent s'en servir et nous offrir de bons remix de nos mélodies tout à fait délicieux [je pense notamment aux compilations Verve Remixed, qui sont un bonheur à savourer]; Norah Jones à son piano pianotant la joie et les peines, cela ne vous suffit-il pas pour vous détendre ?
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Le premier accord marquant Not Too Late nous plonge instantanément dans une douce ambiance envoûtante parsemée de poèmes d'espoir (Rosie’s Lullaby), d'amour (Wish I could,Thinking about you ou encore Be my somebody), ou de douleurs du passé (Not my friend). Puis viennent les larmes de soulagement, de libération, de bonheur et les rires.
Peut-être est-ce un avis trop personnel, mais Not too late fait parti des rares albums qui, dès que je l'entends, me font planer dans une autre dimension. Soudain, tout s'illumine autour de moi et les rides du passé deviennent alors sans importance. Est-ce le timbre de voix si particulier, les mélodies si réconfortantes et pleines d'espoir ou encore les textes qui résonnent dans ma tête comme des poèmes exprimant mes rêves, qui me procure cette sensation ? Maybe.
Peut-être qu’il s'agit juste de Norah Jones, de tous ces souvenirs qui lui sont liés et du rêve qui est le mien et que je vis parfois à travers elle.