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Lieu : Genève, Switzerland

vendredi, avril 21, 2006

Celui qui me hante la nuit


Je tairais le nom qui me hante la nuit. Par respect pour son corps, je ne dirais rien. Ni l'envie de serrer son corps près du miens, de lui parler de ce qui se passe vraiment, de ce qui a toujours été vrai, ni le dégoût qui m'envahis quand je doute sur mes sentiments. Non je ne dirais rien.
Pourtant, c'est un fait. Je crois aimer ce que je ne suis pas censée aimer. Tout tente de nous éloigner, sans pourtant le faire clairement. Ses attirances, les miennes...enfin celles que nous dévoilons. Car, où se trouve la réalité ? Pourquoi être là, quand on peut être ailleurs ?

[Non, je ne parle pas des cieux, mais d'un endroit où ce sentiment ne serait pas incompris. Ne croyez pas les dires de ces gens qui soufflent à vos esprits, que mon âme se meurt. Mes sentiments se troublent et emportent ma vie avec eux. C'est tout ce qui m'arrive; du trouble.]

J'aimerais m'enfuir, quitte à faire mal. Courir, le long de cette rue, abandonner ce véhicule 13 qui rythme ma routine. M'enfuir et atterrir dans ses bras, ses bras à lui. Lui qui hante mes nuits. Et, finalement, arrêter de me mentir suivre mes désirs, ne plus refouler aucuns sentiments, vivre comme mon cœur le veut. Car, lui seul sait ce dont j'ai besoin.

Ah ces sentiments, ces foutus sentiments. Pourquoi ai-je cette envie si forte de suivre quelque chose que je ne comprends pas ?

Hier, pétrifiée, allongée ce lit où j'ai, malgré moi, élu domicile, je me suis mise à repenser à lui. Qu’est-il pour moi ? N'est-ce pas juste une personne comme une autre, un étranger, qui, poussé par un sentiment/une force inconnue, se voit vouloir être propulsé à un rang plus important ?

Je ne sais pas ce qui se passe. Tout ce que je sais, c'est qu'à nouveau les papillons sont là. Mais quels papillons ? Ceux de l'enfance, de l'amitié ou de l'amour charnel ?

jeudi, avril 20, 2006

Mieux vaut tard que jamais

C'est marrant, comme, dans la vie, une simple phrase peut vous inspirer. Et, également, vous montrer qu'à un moment où à un autre, il va falloir se lancer. Peut-être écrire plus sincèrement sur cette page A4 qui doit faire la différence, où alors chanter ce que j'écris. Peut-être tout simplement fermer les yeux, et confier l'enveloppe à ces gens, pour qu'il me dise ou non si mon rêve à lieu d'être.

Je n'aime pas remettre mon destin dans les mains d'autres personnes. J'aime être maître de mon avenir. Mais comment faire, quand on a l'impression que sans les autres, on n'arrivera nulle part ?

Attendre encore un moment, histoire de prendre un peu plus d'assurance. Attendre de m'envoler sur cette île, peut-être pour y trouver l'inspiration qu'il me manque ou le courage qui se cache au fond de mon cœur. Attendre encore quelques jours, quelques semaines, histoire de ne pas me sentir comme si j'avais brûlé les étapes.

Et puis, de toute manière, mieux vaut tard que jamais.

mardi, avril 18, 2006

Le fil auquel tiens cette vie.




Tout ne tiens qu'à un fil. Le bonheur, le malheur. La tristesse, la joie. L'envie de vivre, d'aimer, de rire. L'envie de mourir, de quitter se monde, de cesser d'aimer à en crever. Tout ne tiens qu'à un fil dans cet univers de brute.


Ne prenez pas ces mots pour du pessimisme. J'aime la vie et accepte tout ce qu'elle me donne. Malgré la souffrance, je l'aime, d'une manière certes parfois brutale, mais je l'aime quand-même.
Mais parfois, j'ai envie de la prendre entre mes mains et de la lapider, pour qu'elle ressente toute la douleur qu'elle me donne. Et c'est seulement quand j'écoute ma mère, me parler de son passer, de ce qui ce passe dans notre vie, des gens qui nous torturent, juste par jalousie, une jalousie injustifié, puis que ma seule richesse est mon amour de la musique, une jalousie cruelle, c'est à ce moment là, que je réalise que rien n'arrive par hasard. Il y a une raison à tout. Et tout à une raison. Le destin m'a mise ici, et je l'accepte. Mais, il y a ces choses, explicable ou non, que je ne pardonnerais pas. Ces actes paranormaux, ces incantations inavouées mais entendues, que je ne perçois pas clairement mais que je comprends et qui justifie ces envies de meurtres qui bercent mes nuits.
Quand ma mère me conte cette vie qui est la notre, je n'ai qu'une envie...disparaître dans la profondeur de la mer, avec ma musique et tout l'amour que je peux donner et recevoir. Ne plus revenir. Tout oublier, devenir une sirène, et chanter. Jusqu'à ne plus respirer. Jusqu'à en mourir.

dimanche, avril 16, 2006

Question sans réponses

Est-ce parce qu'il a peur de l'inconnu et du danger financier, que l'artiste aux pensées si artistiquement décalées force son esprit à se convaincre qu'il aime cette voie si économique vers laquelle il a décidé de se lancer ?
Une chose est sûr. Je suis un maître dans le domaine du questionnement sans réponse. J'espère qu'un jour je pourrais y répondre.

jeudi, avril 13, 2006

The sad and the lost

Qui a dit que la tristesse était mauvaise ? Et puis, qu'est-ce que la tristesse ?
Quand on regard dans un dictionnaire, on peut lire un truc du genre : Etat naturel ou accidentel de chagrin, de mélancolie ; caractère d'une chose triste.

La tristesse est donc naturelle. Cela veut dire que la tristesse est normale ? Et la tristesse accidentel, qu'est-ce donc ? Mais encore, peut-on être triste par accident ? Je ne pense pas. Je pense que chaque état de douleur, chaque événement qui engendre de la tristesse est justifié et est arrivé car il devait arriver. Et non une erreur de parcours camouflée sous le mot "accident". Tout est écrit, tout le monde est la pour quelque chose ou quelqu'un. Coelho l'écrit magnifiquement bien dans son Alchimiste ; chacun a une légende personnelle. Malheureusement, peu de personne dans ce monde arrive à atteindre cette légende, ce but fixé consciemment -ou non-. C'est pour cela que le monde s'écroule. Le monde et ses âmes se perdent, se saignent, se font sautés à dose d'explosif. Le monde a perdu sa légende personnelle et engendre ses âmes dans son apocalyptique fin.
Mais revenons à la tristesse. Ce sentiment si complexe, fait parti intégrante de l'être humain. C'est un sentiment comme les autres, avec ses défauts, ses qualités, est là encré dans son corps, dans nos âmes. Il est ce que nous sommes. Pour moi, la tristesse est une forme de joie qu'il faut savoir apprécier, au bon moment et de la bonne manière, pour la transformer en un sentiment positif. Peut-être est-ce l'heure tardive et ce film qui me font écrire ses phrases, qui doivent être incompréhensible, mais j'ai le sentiment que beaucoup de personnes voient la tristesse uniquement sous son mauvais jour. Etre triste, c'est regretter le passer. Et il faut regretter le passer -ou le présent- pour se rendre compte que l'avenir est prometteur. Je ne suis pas triste. Je ne pense pas en noir. J'écris en blanc sur du noir, pour effacer cette couleur quasi évanouie dans mes souvenirs.
Alors, ne me dites pas que je suis triste.
Et, de toute manière, qui a dit que la tristesse était mauvaise ?

Be or was ?

Etre ce que tu veux être. Et cela peu importe ce que le monde te demande d'être. Voilà, d'après moi, le but de chacun. Et peu importe ce que le monde pourrait me demander, ce que mon entourage pourrait me demander, de quelle manière ces poules superficiels veulent m'influencer, j'atteindrais les buts que je me suis fixée.
Mais, ne vous êtres-vous jamais demandez si la manière dont vous vous battez, la force que vous tenter d'utiliser ou le silence que vous construisez autour de vous, était la bonne ?

Je me suis souvent demandé si ma vie avait été différente si j'avais pris la décision de refuser le déménagement. Ce qui me pousse à me poser ces questions, c'est le fait qu'en arrivant ici, j'ai quitté la danse, alors que j'en faisais depuis presque 8ans, alors que c'était, je le pense, un art indissociable de ma vie. J'étais restée en bas et elles continuaient à danser, à se perfectionner. J'avais mal, très mal, j'en étais jalouse. Mais j'ai ouvert les yeux et regardé de l'avant, j'ai vu la musique. Et j'ai vu toutes ses possibilités artistiques qui s'ouvraient à moi. J'ai commencé à pratiquer un nouvel art, à développer ce que je veux croire être un talent, ce que je sais être une source d'inspiration, de soulagement. J'ai alors fermé les yeux sur le passer et me suis dit que, peut importe qu'elles dansent toujours, parce que moi je chante et j'écris comme je ne l'avais jamais fait avant.
Aujourd'hui, je me demande encore si mon présent, dans ce lieu du passé serait différent. Mais aujourd'hui, je réalise que c'est le chemin que j'ai choisi de suivre et, que ce chemin m'a permit, tout au long de cette dernière année, d'ouvrir les yeux sur l'art que j'aime le plus, de découvrir les côtés mystérieux de la musique, de pouvoir enfin commencer à essayer de la comprendre.
Donc, aujourd'hui, je vois mon passé comme quelque chose de fini. Et alors, malgré cette tristesse qui coule le long de mes joues, j'avance. Peut-être lentement, mais sûrement.

mardi, avril 11, 2006

Troubles Intérieurs



Aujourd'hui, il faisait beau. Mais, contrairement à d'habitude, la chaleur et la douceur du soleil ne m'ont pas emmenée in heaven
Il était plutôt bizarre, ce sentiment qui m'a bouffé toute la journée. J'avais comme l'impression de ne pas être là, d'être quelque part, perdu entre mon corps et je ne sais quoi !
En ouvrant les yeux sur ce/ceux qui était/étaient autour de moi, je me suis sentie comme la fille dont parle souvent Fiona. Celle qui se hait à travers le regard des autres. Ces filles, assises à côté de moi, ces filles au regard sournois, ces filles qui te sourient et te crachent dessus quand tes yeux sont clos. Oui, ces filles qui sont ma sentence. Elles étaient là, à parler de la demi-sœur du Minotaure. Tout était normal, claire et ensoleillé. Pourtant, je ne parlais pas. Je n'assumais pas le rôle qui m'était donné. J'étais à nouveau, comme droguée face à la vie. J'étais envahie d'un sentiment inqualifiable. J'étais cette boule de merde. Cette boule de merde qui aurait dû se décomposer dans la nature au lieu de rester polluer l'atmosphère. Alors j'ai continué d'invoquer mon silence et de, gentiment, mourir dans mon aphonie.

Oh well....je me sens comme elle. Je n'ai pas vécu ce qu'elle vit. Mais j'ai aussi, marqué de force au fer rouge, ce sentiment de culpabilité encré dans mon code génétique. J'ai cette douleur, là, cachée quelque part. Mais tout va bien. On arrive à sourire même devant la mort, alors on peut très bien rire devant la douleur.

What you did to me made me see myself somethin' awful
A voice once stentorian is now again meek and muffled
It took me such a long time to get back up the first time you did it
I spent all I had to get it back, and now it seems I've been outbidded
My peace and quiet was stolen from me
When I was looking with calm affection
You were searching out my imperfections
Fiona Apple - Oh well

mercredi, avril 05, 2006

Artwork


dimanche, avril 02, 2006

Knocking on heavens door

Il y a des jours, où tout est normal. Des journées banales. Pas mauvaises. Pas superbes. Juste bien. Allongée dans les bras de celui qu'on aime. Se balader dans la rue en regardant les gens vivre et le soleil envoyer son reflet dans mon âme. Comme s'il désirait réchauffer la froideur de mes cicatrices. Je l'aime bien, le soleil. Dès qu'il est là, tout va mieux. Marchant sur le bitume, suivant ses reflets je me sens pousser des ails. Elles se déploient et m'emportent loin, là-haut. Et je me retrouve, seule vêtue de blanc, devant une immense porte vert émeraude. Je toc, personne ne réponds. Je toc encore, toujours rien. Et, après des heures passées là à tenter d'atteindre le paradis, je m'endors et redescend sur terre. Dans cet enfer qu'est notre belle terre.
Puis la journée continue, et je me sens de mieux en mieux. Toujours pas de paradis, mais, dans mon cœur, il y a un peu de réconfort et de douceur en plus des cris, du sang et des furies. Tout est plus calme. Mais j'ai toujours mal. Ici, là-bas, là haut, c'est pareil.