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Lieu : Genève, Switzerland

dimanche, février 19, 2006

Stranger & The City

DID YOU EVER FEEL LIKE YOU'RE EMPTY ?
Question crucial, pour une réponse qui mène à chercher encore plus de réponses. Si l'on se sent like an empty box (une boîte vide rempli de néant), on se sent comme personne, comme un étranger dans le lieu où l'on est, dans le corps que l'on réside. On se sent VIDE.



Hier soir, aux alentours d'1 heure du matin, alors que j'étais dans ma phase d'analyse du pourquoi-du-comment-je-n'arrive-pas-à-dormir, un éclat de sentiment a retentit du fin fond de mes tripes: it's like i'm empty, like an empty box. Je ne sais pas pourquoi mon moi intérieur s'est manifesté comme cela et surtout de manière si inhabituel et si compréhensible - contrairement aux larmes qu'il fait couler de mon cœur pendant mes cours. Cette phrase avait le visage d'un corps ensanglanté, une rivière asséchée, un livre sans page, une mer en bataille avec les éléments. Cette phrase était aussi sanglante d'une guerre de religions et son cri était aussi terrifiant d'un homme débarquant en pleine nuit chez vous pour égorger votre vie. A ce moment là, je me suis mise à penser, longtemps et jusqu'a en perdre halène. J'ai pensé à mon passé, à mon présent et à la manière dont je voyais le futur. Je me suis demandé pourquoi Eternal Sunshine of The Spotless Mind était le film qui me faisait le plus trembler et pourquoi sa musique arrivait à mes oreilles comme la caresse d'un ange. J'ai cherché pourquoi la folie de Jamie Cullum me faisait trembler de joie, pourquoi le mystère si mélancolieux de Ben Harper me faisait réaliser à quel point la tristesse faisait partie des choses dont la compréhension était si étrange que je l'aimais à en crever, pourquoi les notes cassantes de la voix et du piano d'Alicia Keys m'avait donné envie de vivre la musique du fin fond de mon âme, pourquoi les textes si étrange de Fiona Apple me semblait être la cible de mon cœur, pourquoi les questionnements de Paulo Coelho ont suscité en moi des sentiments d'impuissance face au monde dans lequel je vis. J'ai longuement cherché, en espérant trouver la réponse se rattachant à la signification de mon âme, de ma manière -parfois si pessimiste- de voire ma vie et le monde dans lequel je vis, mais je n'ai rien trouvé, si ce n'est que la vie fait que l'on est ce que l'on est et que cherché la réponse à sa signification c'est trouvé la mort.
Alors le soir, quand je m'allonge à côté
de cet amas de tracas, j'écoute le silence et j'ignore les cris de mon moi intérieur.

Il arrive qu'en pleine journée, ce sentiment de vide resurgisse. Et là tout ce que je désire c'est quitter ce bas monde, où je me sens comme une étrangère dans une ville que je vois de l'intérieur d'une bulle. Quitter ces gens, que je vois sans voire, que je connais sans savoir si je les aime réellement ou si je tente juste de combler ce sentiment de vide qui réside au fond de moi. Parfois, j'ai envie de prendre mes petites économies et de prendre le premier avion en espérant atterrir là où mon destin se trouve. Mais par peur de décevoir, de mettre les gens que j'aime réellement dans la douleur, je range mes économies chez le géant jaune et je retourne dans cet amas de métal entouré de verre pour y apprendre la soi-disant maturité.

C'est étrange à quel point la vie fait que l'on est ce que l'on est.

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