Celui qui me hante la nuit
Je tairais le nom qui me hante la nuit. Par respect pour son corps, je ne dirais rien. Ni l'envie de serrer son corps près du miens, de lui parler de ce qui se passe vraiment, de ce qui a toujours été vrai, ni le dégoût qui m'envahis quand je doute sur mes sentiments. Non je ne dirais rien.
Pourtant, c'est un fait. Je crois aimer ce que je ne suis pas censée aimer. Tout tente de nous éloigner, sans pourtant le faire clairement. Ses attirances, les miennes...enfin celles que nous dévoilons. Car, où se trouve la réalité ? Pourquoi être là, quand on peut être ailleurs ?
[Non, je ne parle pas des cieux, mais d'un endroit où ce sentiment ne serait pas incompris. Ne croyez pas les dires de ces gens qui soufflent à vos esprits, que mon âme se meurt. Mes sentiments se troublent et emportent ma vie avec eux. C'est tout ce qui m'arrive; du trouble.]
J'aimerais m'enfuir, quitte à faire mal. Courir, le long de cette rue, abandonner ce véhicule 13 qui rythme ma routine. M'enfuir et atterrir dans ses bras, ses bras à lui. Lui qui hante mes nuits. Et, finalement, arrêter de me mentir suivre mes désirs, ne plus refouler aucuns sentiments, vivre comme mon cœur le veut. Car, lui seul sait ce dont j'ai besoin.
Ah ces sentiments, ces foutus sentiments. Pourquoi ai-je cette envie si forte de suivre quelque chose que je ne comprends pas ?
Hier, pétrifiée, allongée ce lit où j'ai, malgré moi, élu domicile, je me suis mise à repenser à lui. Qu’est-il pour moi ? N'est-ce pas juste une personne comme une autre, un étranger, qui, poussé par un sentiment/une force inconnue, se voit vouloir être propulsé à un rang plus important ?
Je ne sais pas ce qui se passe. Tout ce que je sais, c'est qu'à nouveau les papillons sont là. Mais quels papillons ? Ceux de l'enfance, de l'amitié ou de l'amour charnel ?